INTERVENTION DES ELUS question 8 du conseil du 29 Sept 2014
Madame l’adjointe chargée des affaires scolaires, nous sommes heureux qu’enfin vous vous exprimiez sur la question. Nous aurions aimé que cela soit fait plus tôt.
Vous nous demandez dans cette délibération d’accepter l’organisation du service scolaire/périscolaire et animation suite à la mise en œuvre des nouveaux rythmes scolaires et conformément au Projet Educatif Territorial.Cette délibération est quelque peu déroutante dans son contenu car elle aborde l’organisation du service scolaire/périscolaire mais également le fonctionnement des NAP.Vous demandez l’acceptation de l’organisation et de son fonctionnement ?
Sur le fonctionnement quelques points nous posent question comme la référence à un règlement intérieur dont nous ne connaissons pas le contenu.De plus la question de la tarification pour 2015 n’est pas précisée, cela veut il dire que nous aurons à nous prononcer une nouvelle fois en décembre sur cette modalité.
Sur l’organisation, nous découvrons qu’il existe un projet éducatif territorial.Ce document soulève de multiples questions.
Le comment ?
Par qui ce PEDT a-t-il été élaboré, quel comité de pilotage l’a conduit ?
Par qui a-t-il été validé et comment, a-t-il fait l’objet d’un engagement contractuel entre les différentes institutions (collectivité, Etat, etc.) ?
Ensuite le diagnostic qui est fait de la situation communale sur la politique éducative n’est qu’un état des lieux. Il ne définit pas les besoins de la population ciblée et donc les réponses à mettre en œuvre. Dans cet état des lieux des activités n’apparaissent pas comme l’aide aux devoirs et pour les collégiens la classe « foot » qui fait partie intégrante de la politique éducative.
Les objectifs présentés dans le PEDT ne sont pas des objectifs.
Nous sommes interrogatifs sur la possibilité d’évaluer un objectif comme « améliorer la cohabitation et les relations intergénérationnelles ». Ces objectifs sont des buts à atteindre. Ils devraient être déclinés en objectifs opérationnels pour leur permettre d’être évalués. Quels sont les indicateurs de mesure des effets attendus ?
Le PEDT doit définir les effets attendus de toutes les actions qui seront mises en œuvre. Mais aucune action n’apparait dans le document.
Sur le chapitre des participants, l’article 3, volet prévention serait plutôt à intituler les acteurs de la prévention, et le 4 les partenaires.
Dans ce chapitre des participants, rien n’est dit des acteurs de la communauté éducative que sont les enseignants.
Pourtant l’objectif du projet éducatif territorial est de mobiliser toutes les ressources d’un territoire afin de garantir la continuité éducative entre, d’une part les projets des écoles et, le cas échéant, les projets des établissements du second degré et, d’autre part, les activités proposées aux enfants en dehors du temps scolaire.
Si le lien entre projet d’école et les activités proposées est créé, la participation des enseignants est essentielle. Mais comme les projets d’école et l’aide aux devoirs ne sont pas intégrés dans le PEDT, nous voyons une volonté manifeste de la collectivité de ne pas les intéresser aux dispositifs mis en place.
Quant aux modalités d’évaluation, le chapitre est consacré aux instances qui vont être organisées mais rien n’a été défini comme indicateurs de mesure des objectifs fixés.
Les acteurs sauront-ils les effets attendus et sur quel objet porte l’évaluation ?
Ces temps apparaissent plus comme des temps de concertation, d’organisation du dispositif qu’une réelle évaluation.
En conclusion nous voulons dire que nous sommes toujours dans la même dynamique à savoir que :
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Les agents ont travaillé à la conception du PEDT et nous ne mettons pas en cause ce travail. Ce sont les orientations proposées qui nous interpellent ;
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face au travail de concertation, d’élaboration, de mise en réseau, de propositions pour faire émerger un projet cohérent, participatif et concerté nous redisons notre volonté de participer aux instances, comités de pilotage, commissions ou autre,
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si nous sommes exigeants, que nous donnons notre avis sur un projet de cette ampleur c’est que nous sommes sûrs que cet outil peut permettre de rassembler l’ensemble des acteurs et que la collectivité locale doit être le maillon qui l’initie. Même si notre avis sur l’exigence d’un travail collaboratif peut être reçu comme opposant, agressif ou diffamatoire, nous estimons qu’il relève de notre mission d’élus de faire entendre notre désir d’améliorer la pertinence des réponses en direction des élèves de notre territoire.
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Date de dernière mise à jour : 02/07/2021